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La myopie, quels traitements ?

La myopie est un trouble de la vision qui se caractérise par une difficulté à voir les objets éloignés clairement. Cela est dû à une courbure excessive de la cornée ou de l'?il, ce qui entraîne la focalisation de l'image en avant de la rétine.

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La myopie, quels traitements ? .

« Face à ce problème mondial de santé publique, de nombreuses équipes tentent de mettre au point des traitements permettant d’éviter ou de ralentir la progression de la myopie, comme les collyres à base d’atropine, les lunettes équipées de verres freinateurs ou le port de lentilles de contact nocturnes.  La meilleure prévention chez l’enfant reste de privilégier les activités en extérieur, de réduire les activités prolongées en vision de près, et de réaliser des dépistages réguliers. » 

Docteur Gilles Martin 
 

Des collyres contre la myopie

Instillées directement dans les yeux, les gouttes à base d’atropine sont utilisées en pratique courante pour dilater la pupille, notamment chez l’enfant lors de la réalisation d’examens ophtalmologiques de routine.

Plusieurs études (ATOM : Atropine in the Treatment of Myopia, LAMP : Low-concentration Atropine for Myopia Progression) ont démontré l’efficacité de l’atropine pour ralentir la progression de la myopie lorsqu’elle est administrée à faible concentration (0,01 à 0,05%) à raison d’une fois par jour pendant plusieurs années.

Son efficacité serait liée à une action pharmacologique direct sur les parois du globe oculaire, limitant son élongation. Malgré cette efficacité de l’atropine, son utilisation à grande échelle est rendue difficile par sa disponibilité (seules quelques pharmacies hospitalières la produisent) et par les contraintes qu’elle implique : traitement prolongé pendant plusieurs années, avec un risque de lassitude à long terme.

On ne sait par ailleurs pas jusqu’à quel âge doit être poursuivi le traitement, et il existe des enfants chez qui la myopie progresse à nouveau à l’arrêt de l’atropine.

L’orthokératologie

Il s’agit d’une alternative au port de lunettes qui offre une correction temporaire de la myopie.

Ces lentilles rigides ne sont en effet portées que durant la nuit et permettent de se passer de correction durant la journée. Leur principe repose sur un remodelage de la cornée par les forces mécaniques appliquées par la lentille, permettant de modifier la puissance optique cornéenne afin de compenser l’excès de longueur de l’œil myope.

Des études ont démontré que cette technique permettrait non seulement de se passer de lunettes en journée, mais également de ralentir l’évolution de la myopie. Contrairement aux pays anglo-saxons, cette technique est moins utilisée en France, car elle est relativement plus coûteuse que le port de lunettes, et nécessite une bonne participation de l’enfant et de ses parents au cours de la période d’adaptation.

Les verres freinateurs de myopie pour les enfants

Ces nouveaux verres reposent sur les technologies DIMS (Defocus Incorporated Multiple Segments) et HALT (Highly Aspherical Lenslet Target) dont le principe est de rendre plus nette l’image reçue par la rétine périphérique. En effet, les chercheurs supposent que ce sont les images floues en périphérie rétinienne, dont les patients n’ont pas conscience, qui stimuleraient l’allongement de l’œil. Selon les premières études menées en Asie , le port de ces verres pourrait ralentir la progression de la myopie, en ramenant la vitesse d’élongation de l’œil à la même valeur que celle des enfants non myopes.

Pour l’heure, on ne dispose pas encore de données françaises sur ces verres. Il n’est par ailleurs pas possible de savoir si l’effet obtenu par cette technique est durable dans le temps, en raison du plus faible recul. Ces lunettes sont déjà disponibles, mais ne sont pas remboursés intégralement.

Bien que ces 3 stratégies de freination de la myopie soient efficaces, il n’existe pas suffisamment de données permettant d’affirmer quelle est la meilleure technique. Une étude est en cours à l’Hôpital Fondation Rothschild, comparant l’efficacité des collyres à l’atropine aux lunettes à verres défocalisants chez l’enfant (pour plus d’informations: stopmyopie@for.paris) 

La chirurgie 

La chirurgie réfractive permet de corriger la myopie en remodelant ou « rabotant » la cornée sans toutefois éliminer les risques associés. L’intervention consiste à ”creuser” au centre de la cornée pour diminuer la puissance réfractive de l’œil. Cette intervention ne fait pas diminuer la taille du globe oculaire et ne réduit donc pas les risques de décollement rétinien, de glaucome ou de cataracte précoce. Elle n’est pas applicable à tous les patients, soit en raison d’une myopie trop forte, ou d’une cornée trop fine notamment.

  • Le LASIK (laser-assisted in-situ keratomileusis). C’est de loin la technique la plus utilisée. Le chirurgien découpe un petit « capot » sur la cornée, à l’aide d’un laser ou d’un instrument ophtalmologique. Il le soulève puis retire de l’épaisseur à la cornée pour corriger sa courbure, à l’aide d’un faisceau laser. Le capot, ou volet, est remis en place et cicatrise ensuite rapidement.
  • La PRK, aussi appelée kératectomie photoréfractive ou laser excimer de surface. Cette technique permet de modifier la courbure de la cornée en retirant de minuscules fragments à l’aide d’un laser, après avoir « brossé » la couche extérieure de la cornée, très fine (l’épithélium). L’épithélium se reconstitue naturellement après l’opération.
  • Les implants intra-oculaires sont des lentilles implantées directement dans l’œil, sous la cornée, devant ou derrière l’iris. L’implant est efficace pour corriger les fortes myopies qui ne peuvent pas être opérées par chirurgie réfractive .

Traitement des complications 

De nombreux traitements sont utilisés pour gérer les complications de la myopie dont voici quelques exemples :

  • Collyres en particulier en première intention pour traiter le glaucome myopique
  • Médicaments en particulier injectables en particulier pour les complications maculaires, surtout les néovaisseaux choroïdiens qui contrairement à la DMLA apparaissent ici chez des sujets plus jeunes
  • Laser pour le traitement du glaucome ou pour traiter les déchirures rétiniennes
  • Chirurgie pour les complications comme les complications rétiniennes telles que les décollements de rétine mais aussi un grand nombre de complications maculaires bien moins connues du grand public
     

« Face à ce problème mondial de santé publique, de nombreuses équipes tentent de mettre au point des traitements permettant d’éviter ou de ralentir la progression de la myopie, comme les collyres à base d’atropine, les lunettes équipées de verres freinateurs ou le port de lentilles de contact nocturnes.  La meilleure prévention chez l’enfant reste de privilégier les activités en extérieur, de réduire les activités prolongées en vision de près, et de réaliser des dépistages réguliers. » 

Docteur Gilles Martin 
 

Des collyres contre la myopie

Instillées directement dans les yeux, les gouttes à base d’atropine sont utilisées en pratique courante pour dilater la pupille, notamment chez l’enfant lors de la réalisation d’examens ophtalmologiques de routine.

Plusieurs études (ATOM : Atropine in the Treatment of Myopia, LAMP : Low-concentration Atropine for Myopia Progression) ont démontré l’efficacité de l’atropine pour ralentir la progression de la myopie lorsqu’elle est administrée à faible concentration (0,01 à 0,05%) à raison d’une fois par jour pendant plusieurs années.

Son efficacité serait liée à une action pharmacologique direct sur les parois du globe oculaire, limitant son élongation. Malgré cette efficacité de l’atropine, son utilisation à grande échelle est rendue difficile par sa disponibilité (seules quelques pharmacies hospitalières la produisent) et par les contraintes qu’elle implique : traitement prolongé pendant plusieurs années, avec un risque de lassitude à long terme.

On ne sait par ailleurs pas jusqu’à quel âge doit être poursuivi le traitement, et il existe des enfants chez qui la myopie progresse à nouveau à l’arrêt de l’atropine.

L’orthokératologie

Il s’agit d’une alternative au port de lunettes qui offre une correction temporaire de la myopie.

Ces lentilles rigides ne sont en effet portées que durant la nuit et permettent de se passer de correction durant la journée. Leur principe repose sur un remodelage de la cornée par les forces mécaniques appliquées par la lentille, permettant de modifier la puissance optique cornéenne afin de compenser l’excès de longueur de l’œil myope.

Des études ont démontré que cette technique permettrait non seulement de se passer de lunettes en journée, mais également de ralentir l’évolution de la myopie. Contrairement aux pays anglo-saxons, cette technique est moins utilisée en France, car elle est relativement plus coûteuse que le port de lunettes, et nécessite une bonne participation de l’enfant et de ses parents au cours de la période d’adaptation.

Les verres freinateurs de myopie pour les enfants

Ces nouveaux verres reposent sur les technologies DIMS (Defocus Incorporated Multiple Segments) et HALT (Highly Aspherical Lenslet Target) dont le principe est de rendre plus nette l’image reçue par la rétine périphérique. En effet, les chercheurs supposent que ce sont les images floues en périphérie rétinienne, dont les patients n’ont pas conscience, qui stimuleraient l’allongement de l’œil. Selon les premières études menées en Asie , le port de ces verres pourrait ralentir la progression de la myopie, en ramenant la vitesse d’élongation de l’œil à la même valeur que celle des enfants non myopes.

Pour l’heure, on ne dispose pas encore de données françaises sur ces verres. Il n’est par ailleurs pas possible de savoir si l’effet obtenu par cette technique est durable dans le temps, en raison du plus faible recul. Ces lunettes sont déjà disponibles, mais ne sont pas remboursés intégralement.

Bien que ces 3 stratégies de freination de la myopie soient efficaces, il n’existe pas suffisamment de données permettant d’affirmer quelle est la meilleure technique. Une étude est en cours à l’Hôpital Fondation Rothschild, comparant l’efficacité des collyres à l’atropine aux lunettes à verres défocalisants chez l’enfant (pour plus d’informations: stopmyopie@for.paris) 

La chirurgie 

La chirurgie réfractive permet de corriger la myopie en remodelant ou « rabotant » la cornée sans toutefois éliminer les risques associés. L’intervention consiste à ”creuser” au centre de la cornée pour diminuer la puissance réfractive de l’œil. Cette intervention ne fait pas diminuer la taille du globe oculaire et ne réduit donc pas les risques de décollement rétinien, de glaucome ou de cataracte précoce. Elle n’est pas applicable à tous les patients, soit en raison d’une myopie trop forte, ou d’une cornée trop fine notamment.

  • Le LASIK (laser-assisted in-situ keratomileusis). C’est de loin la technique la plus utilisée. Le chirurgien découpe un petit « capot » sur la cornée, à l’aide d’un laser ou d’un instrument ophtalmologique. Il le soulève puis retire de l’épaisseur à la cornée pour corriger sa courbure, à l’aide d’un faisceau laser. Le capot, ou volet, est remis en place et cicatrise ensuite rapidement.
  • La PRK, aussi appelée kératectomie photoréfractive ou laser excimer de surface. Cette technique permet de modifier la courbure de la cornée en retirant de minuscules fragments à l’aide d’un laser, après avoir « brossé » la couche extérieure de la cornée, très fine (l’épithélium). L’épithélium se reconstitue naturellement après l’opération.
  • Les implants intra-oculaires sont des lentilles implantées directement dans l’œil, sous la cornée, devant ou derrière l’iris. L’implant est efficace pour corriger les fortes myopies qui ne peuvent pas être opérées par chirurgie réfractive .

Traitement des complications 

De nombreux traitements sont utilisés pour gérer les complications de la myopie dont voici quelques exemples :

  • Collyres en particulier en première intention pour traiter le glaucome myopique
  • Médicaments en particulier injectables en particulier pour les complications maculaires, surtout les néovaisseaux choroïdiens qui contrairement à la DMLA apparaissent ici chez des sujets plus jeunes
  • Laser pour le traitement du glaucome ou pour traiter les déchirures rétiniennes
  • Chirurgie pour les complications comme les complications rétiniennes telles que les décollements de rétine mais aussi un grand nombre de complications maculaires bien moins connues du grand public
     

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